De l'estragon sur un poisson, du basilic dans des pâtes de la menthe dans une salade de fraises…les herbes font pétiller nos recettes estivales, tout en leur conférant des propriétés bénéfiques à la santé

Il suffit de presque rien pour relooker une recette. Ajoutez, par exemple, un peu d’aneth dans une salade de pomme de terre, de ciboulette dans un tartare de saumon ou d’estragon sur un filet de poulet…le résultat n’a plus rien à voir avec la version d’origine ! Mais on doit bien se l’avouer : souvent, c’est du persil qui se retrouve indifféremment sur les crudités, les viandes, les poissons ou les légumes. Dommage. Riches en saveurs, mais aussi en vitamines et en minéraux, les fines herbes méritent notre plus grande attention. Et devraient figurer plus souvent dans nos plats…de l’entrée au dessert. Car pourquoi le romarin n’irait pas parfumer une crème anglaise dans lequel il aurait infusé ? Et la verveine citronnelle, le sirop d’une salade de pêche blanches ?

Prévenir les petits maux

Concentrés d’antioxydants, d’enzymes, et fibres, de vitamines (C et caroténoïdes en particulier), de minéraux (magnésium, fer, calcium…) ou encore d’huiles essentielles, les herbes fraîches débordent de composés bénéfiques à la santé. Tandis que certaines exercent une action antiseptique (laurier, thym…) ou anti-âge (sauge), d’autres agissent sur la sphère digestive (menthe), hépatique (romarin), luttent contre le stress (aneth), les palpitations (mélisse), les spasmes (estragon)…Grace à leurs huiles essentielles riches en terpènes – des molécules qui donnent à ces aromates leur parfum prononcé-, les lamiacées (romarin, menthe, origan…) bloqueraient aussi la croissance des cellules cancéreuses. Prenez l’habitude d’ajouter quelques herbes dans chacun de vos plats : les effets des nutriments sont potentialisés grâce aux combinaisons d’aliments (le fer des lentilles est mieux assimilé grâce à la vitamine C du persil par exemple). Leurs antioxydants bloquent également es composés toxiques qui apparaissent entre autres lors de cuisson à haute température (barbecue, friture…). Consommées en petites quantités mais chaque jour, les herbes participent activement à la couverture de nos besoins et à prévenir diverses pathologies : sans le savoir, on fait de la ‘chimio prévention’. Enfin, en apportant des gouts et des couleurs à nos assiettes, elles nous aident naturellement à cuisiner moins gras et moins salé et donc à garder la ligne.

Comment les conserver ?

les herbes aromatiques sont fragiles et nécessitent d’être préservées avec soin pour conserver tout leur parfum. Bonne nouvelle, elles se prêtent à plusieurs types de conservation, permettant ainsi de profiter de leurs saveurs toute l’année.
Au frigo : après les avoir rincées, essorées, enveloppées de papier absorbant et placées dans un récipient plastique dans le bac à légumes du réfrigérateur, on les garde 4-5 jours en moyenne.
Au congélo : on les congelé rapidement après récolte, après les avoir ciselées dans des petits sachets congélation
Séchées : c’est la méthode la plus classique : faire sécher ses herbes (spécialement pour le thym, le romarin, l’origan, la marjolaine, la sarriette…) en les réunissant en petits bouquets avant de les placer tête en bas, à l’air libre. Elles se conserveront ainsi plusieurs mois, effeuillées ou non et placées dans des bocaux hermétiques.

La marjolaine antistress

Sédative, elle calme les troubles d’origine nerveuse : maux de tête, palpitation, troubles digestifs liés au stress, insomnie…en infusion, elle soulage aussi sinusites et rhinites
En cuisine : fraiche, elle accompagne aussi les viandes rouges et blanches, les poissons grillés et les légumes mijotés (ratatouille, piperade.). Sa saveur délicate soulignera des ingrédients au gout discret comme les pâtes ou le riz.

La menthe, anti-ballonnement

Elle favorise la digestion en stimulant la sécrétion des sucs digestifs et de la bile. Elle attenue les maux de tête qui accompagnent une mauvaise digestion et optimise la concentration
En cuisine : dans un gaspacho ou du concombre au yahourt, un taboulé, un velouté glacé, dans un thé. Pour plus de conseils en cas de ventre gonflé, voir cet article

L’estragon, allié de la digestion

Stimulant de l’organisme en général, c’est un puissant anti spasmodique. Ainsi, en infusion, il lutte contre le hoquet. Il soulage aussi les douleurs de règles et facilite la digestion, notamment des légumes secs.
En cuisine : A glisser sous la peau d’un poulet à rôtir, dans une bouteille de vinaigre de vin pour l’aromatiser, ou à ciseler sur une viande rouge, un poisson blanc, une omelette ou une salade. Sa saveur typée permettra de ne pas saler.

La ciboulette, amie des intestins

Issue de la même famille que l’ail, l’oignon et l’échalotte, la ciboulette aide à digérer. C’est aussi un antiseptique intestinal, un diurétique et un anti-âge.
En cuisine : elle s’utilise exclusivement fraîche, en petites quantités, sur les aliments sont elle favorise la digestion : salade de lentilles, de pâtes, ou de pommes de terre ; omelettes, sauces au fromage blanc, fromages de chèvre frais. La ciboulette ne supporte ni la cuisson ni le passage au four. A ajouter plutôt en fin de préparation, coupée en petits tronçons aux ciseaux.
 

Astuce

Une sauce gourmande au yahourt : un yahourt à la grecque pour une version délicieuse, un 0% pour une version allégée : mixé avec des herbes ciselées (ciboulette, aneth, persil, basilic…), du sel et du poivre et pourquoi pas quelques épices, voila le dip parfait pour les crudités de l’apéro, tartiner des sandwichs bien frais ou agrémenter un filet de poulet grillé.